Juste avant les vacances d’été, GOTODRIVE publiait un article sur les Risques Routiers en entreprises, qui ne devaient pas être une fatalité, malgré les chiffres dramatiques publiés dans le rapport définitif 2024 de l’Observatoire National Interministériel sur la Sécurité Routière.
Nous mettions alors en avant le rôle essentiel de l’Entreprise dans la Prévention de ces Risques Routiers.
En mission, et en trajet domicile/travail, le risque routier est à l'origine d'environ 30 % des accidents mortels en lien avec le travail. Un accident de la route, au-delà du fait que cela peut coûter potentiellement très cher à l’entreprise, est finalement un vrai fléau social. Il peut détruire des vies entières, par le décès d’un proche, par le handicap causé par une imprudence sur la route, ou par le simple retrait de permis qui nous empêche de travailler.
Et cette phrase que nous espérons toutes et tous ne jamais avoir à prononcer « Si j’avais su… »
Mais quel rôle peut jouer l’entreprise dans cette Prévention des Risques Routiers ? Comment déterminer s’il faut organiser un safety day, ou une formation ?
C’est quoi la différence, d’ailleurs ?
GOTODRIVE vous propose de vous éclairer sur ces questions.
1- Identifier les Risques spécifiques à mon entreprise
Il faut en effet avant tout réaliser un auto-diagnostic de la situation au sein de mon entreprise. L’objectif est de déterminer quels sont les risques principalement observés dans votre entreprise. Pour cela, il existe plusieurs pistes :
- Recenser tous les accidents du travail liés à la route (trajets domicile-travail et missions) et déterminer les causes principales d’accident (téléphone au volant, alcool, fatigue, état du véhicule, vitesse ; respect du code de la route, …) et d’aggravation (non-port de la ceinture, objets non arrimés ou rangés, …) -> votre assurance peut vous aider à réaliser cette analyse
- Analyser l’ensemble des procès-verbaux enregistrés sur l’année
- Etudier les habitudes de déplacement (véhicule de société, déplacements commerciaux, chantiers, livraisons, …)
Si vous ne disposez pas d’un outil de recensement de ces informations, ni de simples fichiers les recensant, alors vous pouvez réaliser une enquête interne, des entretiens RH / HSE. C’est alors le 1er pas vers vos actions de sensibilisations à la Prévention des Risques Routiers vers vos équipes !
2- Définir les objectifs du programme
Comme tout objectif, ils doivent être concrets, mesurables dans le temps, et adaptés au contexte. Sans forcément qu’ils ne soient communiqués, ils vont vous servir pour vous assurer que les actions ont été efficaces.
Par exemple, on peut se fixer des objectifs de ce type :
- Réduire de 20% des accidents de trajet en un an
- Former 100% des conducteurs à l’éco-conduite
- Sensibiliser 80% du personnel cible via un safety day annuel
3- Construire le contenu du programme
Quel que soit le format, le diagnostic initial sera très utile pour déterminer les sujets à aborder :
- Perturbateurs au volant (alcool, drogues, médicaments, fatigue)
- Distracteurs au volant (téléphone, …)
- Code de la Route
- Vitesse
- Port de la ceinture de sécurité
- Accidentologie, rédaction d’un constat amiable
- Vérification des véhicules (état des pièces d’usure, arrimage et chargement, …)
- Ecoconduite
- …
Puis, il faudra choisir le bon format entre une « safety day » ou une « formation » :
a) Le format « SAFETY DAY » (1 journée de sensibilisation à la Prévention des Risques Routiers)
L’objectif sera de créer un impact fort et collectif, dans une ambiance « évènementielle » de Team Building autour d’un sujet fédérateur : prenons soin de nous, prenons conscience de l’impact de nos mauvaises habitudes et du facteur humain sur le risque routier.
Nous serons sur des formats courts (de 40 à 60mn), avec une répétition des sessions 6 à 7 fois dans la journée, pour des groupes généralement de 10 à 12 personnes.
Exemple d’organisation :
Au sein de mon entreprise de 140 collaborateurs, presque tous utilisateurs d’un véhicule (soit en mission soit pour venir au travail), j’ai identifié 4 risques principaux suite au diagnostic réalisé :
- 1 permis retirés à cause de l’alcool
- 8 PV pour téléphone tenu en main
- 5 PV pour excès de vitesse
- 1 accident avec un blessé grave qui n’avait pas bouclé sa ceinture
Je décide donc d’organiser un safety day, et je contacte alors un organisme comme GOTODRIVE pour animer 3 ateliers différents :
- Atelier 1 : « Kart Alcool » pour sensibiliser aux méfaits des perturbateurs au volant (alcool, stups, médicaments ou fatigue)
- Atelier 2 : « Simulateur de conduite » pour expérimenter (sans prendre de risque) des situations de dangers liés à la vitesse, aux conditions climatiques, aux imprévus, etc… avec l’avantage de pouvoir prendre conscience de l’impact des distracteurs sur nos temps de réaction et donc sur les distances d’arrêt
- Atelier 3 : « Voiture Tonneau » pour se mettre en situation de retournement, et comprendre ainsi l’importance de la ceinture, son fonctionnement, et réaliser le danger que peuvent causer les objets non rangés dans la boîte à gants par exemple
Je valide avec GOTODRIVE que ces ateliers doivent être animés de façon ludique et participative, pour faire passer des messages forts mais sans être dans la répression, en utilisant dans chaque atelier du matériel adapté.
Vu les impacts négatifs que ces situations ont généré dans l’organisation de l’entreprise, je décide que 100% du personnel doit être sensibilisé.
Je demande donc à GOTODRIVE d’organiser 2 jours de « Safety Day », pour m’assurer que tout le monde pourra être sensibiliser sans être obligé de sortir 100% de mon équipe de la production. GOTODRIVE m’aide ainsi à établir ce planning.
Par groupe de 12 personnes, GOTODRIVE aura donc sensibilisé l’ensemble de mon personnel sur 2 jours, avec un impact minimum sur ma productivité, dans une ambiance conviviale et fédératrice, avec une belle cohésion d’équipe !
b) Le format « FORMATION »
On sera sur un format plus restreint en nombre de participants (généralement jusqu’à 6 participants), mais nous pourrons aller plus au fond des sujets choisi car nous resterons avec eux pendant ½ journée à 2 jours.
Selon les thématiques, les OPCO peuvent parfois prendre en charge ces contenus, selon certaines règles à respecter qui dépendent de chaque OPCO. Généralement :
- Transmission à votre OPCO du contenu (que l’organisme de formation comme GOTODRIVE vous fournira)
- Nombre de stagiaires restreints
- Durée minimum d’une ½ journée
- Certification QUALIOPI
Quelques exemples de modules types :
- Les risques routiers professionnels
Statistiques, enjeux légaux, responsabilité de l’employeur et du salarié - Conduite responsable et comportement
Gestion de la vitesse, distractions, fatigue, stress, météo - Eco-conduite et prévention
Techniques de conduite douce, entretien du véhicule, économie de carburant et de pièces d’usure
4- Impliquer tous les acteurs
- Direction : porte le message sécurité (discours, video, …)
- Managers : relais de la prévention (briefings sécurité réguliers)
- RH / QHSE : organisent et évaluent le programme avec l’organisme extérieur comme GOTODRIVE
- Salariés : participent activement (propositions, retours d’expérience, …)
5- Évaluer l’efficacité
- Nombre d’accidents, de PV, avant / après programme
- Taux de participation
- Retours qualitatifs
6- Communiquer et valoriser
- Maintenir la diffusion des messages par une approche dématérialisée (e-learning, jeu interactif sur smartphone ou tablette, newsletters régulières, …)
- Mettre en avant des ambassadeurs sécurité