Flottes automobiles : contrainte ou souhaitée, la transition du thermique vers l’électrique est en marche

Classé dans la catégorie : Risques pour l'environnement

Selon l’AVERE-France, jusqu’en 2024, le parc français de véhicule électrique était largement porté par les achats des particuliers, qui représentaient 58% des 1,3 millions de véhicules électrique, soit environ 2 à 3% du parc roulant en France (c’est un marché qui reste d’ailleurs extrêmement dépendant des aides gouvernementales et commerciales à l’achat).

Mais cette tendance s’inverse depuis 2025 : le marché du 100% électrique est désormais porté par le marché des personnes morales, avec plus de 59% des nouvelles immatriculations en électrique.

Et cette tendance va en effet très probablement s’accroître.

Le poids des flottes automobiles dans les ventes de véhicules électriques : quel devenir ?

On peut imaginer que la part des Français convaincus depuis toujours par l’électrique a déjà fait la transition, et ne va donc pas acquérir un nouveau véhicule immédiatement. Ce n’est pas une information, c’est un avis…

Mais cela signifierait que le « plafond de verre » du parc automobile électrifié est déjà atteint pour le moment, pour les particuliers. En tous cas, un sondage IFOP pour « La Centrale » de juin 2025 démontre que, même à tarif équivalent entre un véhicule thermique et un véhicule électrique, seuls 13% des français choisiraient un véhicule électrique immédiatement.

Dans le monde professionnel, les choses sont en revanche très différentes. Sans forcément être choisie, la décision du passage à l’électrique semble être inévitable.

Les raisons du passage à l’électrique

Certains considéreront que c’est une bonne nouvelle, d’autres que c’est contraint et forcés qu’ils devront imposer la transition de leur parc de véhicules thermiques vers un parc de véhicules électriques.

L’idée n’est pas ici de prendre parti, chacun se fera son opinion sur la légitimité de cette transition.

Mais il est économiquement presque impossible d’imaginer rester au thermique : selon l’enquête menée par l'AVERE-France en 2025, 90% des entreprises envisagent d’acheter des véhicules 100% électriques d’ici trois ans.

Pourquoi ?

  • Réduction des coûts d’exploitation : certes, le prix du carburant a tendance à se stabiliser depuis quelques mois. Mais nous ne sommes jamais revenus aux tarifs des années 2009/2010 (autour de 1€/1€10 le litre de gasoil !). Et la tendance n’est pas très encourageante !
  • La fiscalité incitative impose presque la transition énergétique : les deux taxes instaurées il y a quelques années en « remplacement » de la TVS deviennent financièrement difficilement supportable :
    • La taxe annuelle sur les émissions de CO² : cette dernière est calculée selon le taux d’émission de CO² du véhicule, s date de mise en circulation et dans certains sa puissance fiscale.
    • La taxe annuelle sur les émissions de polluants atmosphériques : celle-ci est calculée selon le type de carburant utilisé par le véhicule, sa date de mise en circulation (elle remplace la taxe annuelle sur l’ancienneté instaurée en 2023).

Ces taxes peuvent donc atteindre des montants très importants, selon l’ancienneté du parc, le carburant utilisé, et le taux d’émission de CO². Par exemple : si vous avez dans votre parc un véhicule essence thermique respectant les limites d’émission Euro 5/6, dont le taux d’émission de CO² et de 160g/km et que vous utilisez ce véhicule 365 jours par an, alors le montant annuel de vos taxes sera de 2133€ selon le site https://simulateur-tvs.fr/.

La seule façon d’échapper à cette fiscalité est de passer à l’électrique.

Les nouvelles obligations spécifiques entrées en vigueur dans le cadre de la loi LOM (Loi d’Orientation des Mobilités) en 2025 imposent aux entreprises des changements dans la gestion de leurs flottes de véhicules, l’installation de bornes de recharge ou encore la mise en place de plans de mobilité.

Quelques exemples de ces nouvelles obligations ou dispositions :

  • Selon les tailles d’entreprise et leur chiffre d’affaires, la loi LOM leur impose d’intégrer dans leur parc de véhicules une proportion de 20% de VFE (Véhicules à Faible Emission – donc électriques, hybrides rechargeables, ou fonctionnant à l’hydrogène) dès 2025, avec un objectif progressif de 40% à partir du 1er janvier 2027 jusqu’à 70% d’ici 2030
  • Elles ont l’obligation d’installer des bornes de recharge électrique sur leurs parking (bâtiments neuf si le parking dispose de plus de 10 places, ou bâtiments existants avec minimum 1 borne par tranche de 20 places de parking)
  • Les entreprises de plus de 50 salariés doivent présenter un Plan de Mobilité Employeur qui encourage les déplacements les plus durables (certaines entreprises proposent de co-financer l’installation de bornes de recharges au domicile de leurs salariés)
  • Des aides comme le programme Advenir peuvent financer jusqu’à 50 % des coûts d’installation de bornes de recharge, pour inciter à l’installation de bornes de recharge en immeuble collectif, en entreprise, sur un parking ouvert au public ou sur la voirie publique.

Comme le dit Chargemap sur son site chargemap-business.com : en 2026, les flottes automobiles vont donc continuer à évoluer, portées par la volonté de réduire les coûts d’exploitation, de renforcer la politique RSE et d’anticiper les obligations légales à venir.

Quels freins faut-il lever pour réussir sa transition ?

Il y a encore quelques freins à lever, plus ou moins complexes. En plus du calcul du TCO pour s’assurer de la bonne logique financière de cette transition, les deux principales questions auxquelles il faudra répondre :

Quels sont nos besoins en installation de bornes de recharges ?

En nombre, nous avons vu plus haut dans l’article les obligations légales.

Reste à identifier le type de borne à installer, selon nos besoins mais aussi selon les contraintes techniques. Pour cela, il est impératif de se faire conseiller par un installateur certifié IRVE. Plusieurs sites proposent la liste des installateurs certifiés, comme par exemple :

Comment accompagner les équipes utilisatrices dans la conduite du changement ?

Apporter une solution technique est loin d’être suffisant. Si les équipes n’adhèrent pas, alors on risque de devoir faire marche arrière. Ce qui est alors quasiment rédhibitoire, car on n’écrit pas deux fois une bonne histoire… Il faut rassurer, expliquer, donner les bonnes techniques d’écoconduites spécifiques aux véhicules électriques, et accompagner vers de la recharge intelligente. Conduite un véhicule électrique nécessite de changer certaines de nos habitudes prises en véhicules thermiques, et ça ne s’improvise pas !

GOTODRIVE vous accompagne pour vous aider à vivre cette transition vers l’électrique de la façon la plus fluide possible. Contactez-nous sur gotodrive.fr.

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