GPS et kits mains-libres dans le collimateur du gouvernement

Classé dans la catégorie : Risques pour l'Homme au travail

Jean-Louis Borloo va lancer une étude sur la dangerosité des kits mains-libres et des GPS au volant. Avant d'interdire ou non leur utilisation.

Les GPS et les kits mains-libres peuvent-il être la cause d'accidents de la route ? C'est la question posée par Jean-Louis Borloo, jeudi 27 novembre, alors que le ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire donnait le coup d'envoi à une campagne sur la dangerosité du téléphone au volant.

Pour y répondre, le ministre a annoncé la réalisation prochaine d'une étude sur les conséquences de l'usage sur la route de ces accessoires très prisés des automobilistes. A la suite de la publication de ces résultats, prévue avant la fin de 2009, Jean-Louis Borloo pourrait demander une interdiction totale du téléphone au volant, avec ou sans kit mains-libres.

Un principe de précaution réclamé depuis plusieurs années déjà par les associations de sécurité routière. « Le téléphone au volant fait 300 morts tous les ans. C'est la quatrième cause de mortalité sur la route, rappelle Chantal Périchon, présidente de la Ligue contre la violence routière. Sur le GPS nous n'avons pas de données, mais on subodore que changer une adresse en conduisant ne peut qu'avoir une incidence sur l'attention du conducteur ».

Le temps de réaction augmente de 50 %

Pour les associations de sécurité routière, il n'y a guère de différence entre un portable et un kit mains-libres. « Ce n'est pas la maniabilité qui est en cause dans les accidents, mais le déficit d'attention, insiste Chantal Périchon. Ainsi, une étude de l'Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité (Inrets) aurait montré que le temps de réaction d'un conducteur augmenterait de 50 % lorsqu'il est au téléphone. C'est ce qui fait la différence entre avoir un accident ou l'éviter », tempête la présidente de l'association.

Aux adeptes des routes qui avancent l'argument qu'il faut dans ce cas interdire toute conversation en voiture, Chantal Périchon répond : « quand vous discutez avec des passagers, ils participent à la conduite dans le véhicule. Souvent ils se taisent lorsque vous abordez un point délicat comme un carrefour, ce qui n'est pas le cas avec un interlocuteur à l'autre bout du combiné ».

Les professionnels commencent à prendre en compte la dangerosité du téléphone au volant. Une compagnie d'assurances américaine, Nation Wide Insurance, pratique des tarifs préférentiels envers ses clients qui acceptent de télécharger sur leur téléphone un logiciel. Baptisé « Drive Assist », il détecte automatiquement la mise en route du véhicule et empêche alors tout appel vers le mobile du conducteur.

Le système prend les messages et alerte son propriétaire quand la voiture est de nouveau à l'arrêt. En attendant l'arrivée de ces technologies en France, une alternative consisterait à couper son portable en voiture.

Auteur : Hélène Puel, 01net.

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