Surveillance de l’asthme en milieu professionnel par un réseau de médecins du travail volontaires

Classé dans la catégorie : Institutionnels

Dans la population adulte en France, la prévalence de l’asthme atteint 6 %. L’asthme relève de causes multifactorielles parmi lesquelles les expositions professionnelles, considérées comme responsables d’environ 15 % des cas survenant chez l’adulte.

Les expositions professionnelles peuvent initier la maladie asthmatique ou aggraver un asthme préexistant. Par ailleurs, une association entre asthme et rhinite allergique a été décrite dans la littérature, où la rhinite semble être un élément prédictif de l’asthme à venir.

L’importance des facteurs professionnels dans l’apparition de l’asthme de l’adulte a été mise en évidence dans des études épidémiologiques, mais les données obtenues chez les salariés à partir de ces études demeurent parcellaires.

Afin d’obtenir des données plus précises sur les risques professionnels, une étude pilote visant à étudier la faisabilité d’un système de surveillance épidémiologique de l’asthme parmi les travailleurs salariés a été mise en place. Cette étude pilote, nommée SentASM, a été réalisée par le Département santé travail de l’Institut de veille sanitaire (InVS) en collaboration étroite avec l’Université Bordeaux II, l’Université Toulouse III et l’Inspection médicale du travail. Cette étude pilote a été conduite dans deux régions, Aquitaine et Midi-Pyrénées.

Les objectifs de ce pilote étaient de mettre en place un réseau de médecins du travail volontaires puis d’estimer la prévalence, la sévérité et le contrôle de l’asthme selon les secteurs d’activité et les professions. La prévalence de la rhinite allergique selon les secteurs d’activité et les professions a également été étudiée.

Réseau de médecins du travail volontaire

Le réseau de médecins du travail a été constitué par des médecins volontaires issus des différents services de santé en charge de la surveillance de la santé au travail.

La médecine du travail en France est organisée de la façon suivante :

Quels que soient leurs emplois et leurs entreprises, les salariés doivent être suivis par un médecin du travail qui peut être employé dans différents types de service.

  • les salariés du secteur public (fonction hospitalière, administrations, collectivités locales…) sont suivis par un service de médecine de prévention ;
  • les salariés du secteur privé sont suivis soit par un service de santé au travail propre à l’entreprise (service autonome) si l'effectif de salariés est suffisamment important, soit par un service extérieur auquel adhère l’entreprise (service interentreprises qui suit plusieurs entreprises) ;
  • les salariés du secteur agricole sont suivis par un service de médecine du travail situé au sein de la Mutualité sociale agricole (MSA).

Au total, 110 médecins, soit 13 % de la totalité des médecins en charge de la surveillance de la santé au travail des deux régions, ont participé au pilote. Comparée à la répartition régionale, les médecins des services interentreprises sont surreprésentés, alors que les médecins appartenant aux autres types de service (service autonome, fonction publique et MSA) sont sous-représentés. Lire la suite de la synthèse...

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Auteur : INVS.

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