Comprendre l’échelle de bruit, les valeurs d’expositions, le type de protections et leur efficacité n’est pas simple du tout. Un petit état des lieux s’impose :
- Il y a plusieurs échelles de déciBel, mais celle qui est retenue utilise la pondération A, d’où l’abréviation dB(A).
- La puissance du bruit double tous les 3 dB(A)
- Une ambiance est considérée comme bruyante à partir de 80 dB(A)
- Le seuil de douleur est fixé à 120 dB(A)
- Il existe 3 seuils (
VAI ,VAS ,VLE ) suivant 2 paramètres (exposition moyenne et niveau de crête) - Au-dessus de la
VAI , l’employeur doit mettre à disposition des employés des dispositifs de protection (PICB ) ET vérifier qu’elles sont portées.
Les obligations de port des protections auditives
Dans le cadre de la prévention des risques liés au bruit, la règlementation (articles R. 4431-2 à 4431-4 du code du travail) fixe des niveaux d’exposition sonore impliquant le port de protections individuelles. Il est important de rappeler que cette règlementation est basée avant tout sur l’article basée sur l’article R. 4434-1 du même code qui stipule globalement qu’il est d’abord préférable de chercher à réduire le bruit à sa source avant de fournir des protections individuelles ; c’est ce qui également précisé dans la directive 89/391/CEE du 12 juin 1989.
Pour cela, il convient de faire des mesures de bruit à intervalles réguliers suivant les conditions et les évolutions de l’environnement de travail.
Concernant les obligations de chacun, dans le cas des équipements de protection individuels, l’employeur a une obligation de résultat, il doit donc s’assurer que les employés disposent ET portent ces équipements. L’employé doit se soumettre également à cette obligation, sous peine de sanctions.
Contrôler le port et l’efficacité des protections auditives
Pour contrôler le port des équipements, l’employeur dispose de plusieurs solutions.
Dernièrement, la société AUDITECH Innovations a fait certifier sa gamme de protections auditives « Haute Visibilité » en réalisant des bouchons d’oreille moulés de couleur fuchsia (lire l’article).
Un dispositif de prévention est maintenant disponible : ECHOSCAN (lire l’article). Ce dispositif breveté par l’INRS permet de quantifier la fatigue auditive que ce soit en phase de diagnostic ou en phase de validation d'une protection auditive. Le fonctionnement fondamental d'ECHOSCAN est basé sur une mesure différentielle qui permet de déterminer s’il y a fatigue auditive ou pas. « Concrètement, si l'écart de valeur est supérieur à 6 dB : il y a fatigue auditive. L’interprétation est très simple car l'appareil vous guide avec un code couleur. » précise Thierry Hassoun, président d’ECHODIA, distributeur du produit. Ainsi, il est tout à fait possible d’utiliser cet appareil pour contrôler le port et/ou l’efficacité des protections auditives en faisant une mesure avant et après la prise de poste. D’autant que l’INRS précise que « de nombreuses études montrent que l'affaiblissement acoustique réel apporté par les protecteurs individuels est inférieur à celui annoncé par les fabricants. » (voir le document ED 133).
Pour aller plus loin
Consulter la fiche pratique d’inforisque.fr : « Le risque auditif dans l'entreprise ».
Voir les solutions proposées dans les guides d’inforisque.fr pour les protections auditives.
Vous pouvez télécharger un outil proposé par l’INRS : « Bruit : estimation de la protection réelle des PICB »
Auteur : inforisque.fr.