Un décret publié le 29 juin au Journal officiel étend la liste des intempéries permettant aux travailleurs du bâtiment et des travaux publics (BTP) de bénéficier d'une indemnisation en cas d'arrêt de travail. Ces arrêts, décidés par l'employeur, surviennent lorsque les conditions météorologiques rendent le travail dangereux ou impossible, en raison de la santé et de la sécurité des salariés, ou de la nature et de la technique du travail à accomplir.
La canicule est désormais incluse dans cette liste, aux côtés de la neige, du gel, du verglas, de la pluie et du vent fort. Dès qu'une alerte de vigilance canicule orange ou rouge est émise par Météo-France, le travail doit s'arrêter. Patrick Blanchard, secrétaire national de la CFDT, a précisé que les salariés seront indemnisés à partir du deuxième jour, leur salaire étant pratiquement maintenu. Les indemnités avancées par les employeurs sont remboursées par la Caisse nationale de surcompensation pour les entreprises du BTP.
Ce décret vient compléter les obligations déjà en place pour les employeurs en période de canicule, telles que prévues par le code du travail. Ces obligations incluent l'organisation adaptée du travail, la mise à disposition d'eau fraîche, la vérification de la compatibilité des équipements de protection individuelle (EPI), le contrôle du renouvellement de l'air et de la température, ainsi que la mise à disposition de moyens de protection pour les travailleurs.
En ajoutant la canicule à la liste des intempéries reconnues, ce décret renforce la protection des travailleurs du BTP face aux conditions climatiques extrêmes, assurant leur sécurité et garantissant une indemnisation en cas d'arrêt de travail.
Auteur : Inforisque.Source : Santé au travail et BTP : les arrêts de travail dus à la canicule sont désormais indemnisés.
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