Prévenir le burn-out grâce au sport : la routine « 25-30 » qui protège la santé mentale au travail

Classé dans la catégorie : Risques pour l'Homme au travail

Dans le domaine de la sécurité et de la santé au travail, la prévention ne se limite pas au port d’un casque ou au respect des consignes techniques. Elle inclut également la protection de la santé mentale des salariés. Or, l’un des risques psychosociaux les plus préoccupants aujourd’hui est le burn-out, ou syndrome d’épuisement professionnel. Bonne nouvelle : une récente étude met en lumière une stratégie simple et efficace pour réduire ce risque… et elle passe par l’activité physique.

Burn-out : un danger invisible mais bien réel

Le burn-out se traduit par un épuisement émotionnel et physique intense, une distance mentale par rapport à ses tâches, ainsi qu’un sentiment d’inefficacité et de manque d’accomplissement. Reconnu comme un enjeu majeur de santé publique, il touche de plus en plus de travailleurs, quels que soient leur secteur ou leur statut.

Face à cette menace, les entreprises se mobilisent souvent via des dispositifs d’écoute, de formation au management ou encore d’aménagement des horaires. Mais il existe un levier complémentaire, souvent négligé : l’activité physique régulière.

Le sport, un allié de la santé psychologique

On connaît depuis longtemps les effets positifs du sport sur la santé physique : meilleure endurance, réduction du risque de maladies chroniques, renforcement du système immunitaire. Mais l’Assurance Maladie rappelle que l’exercice agit aussi directement sur la santé mentale. Il réduit le stress, régule les hormones, améliore l’estime de soi et diminue l’anxiété.

Une étude publiée dans le Journal of Affective Disorders va encore plus loin : certaines routines sportives spécifiques réduiraient nettement le risque de burn-out.

La « routine 25-30 » : simple, accessible et efficace

Les chercheurs ont suivi près de 8.000 travailleurs coréens, âgés de 19 à 65 ans. Résultat : ceux qui pratiquaient chaque jour 25 minutes d’activité physique modérée à vigoureuse (course, marche rapide, vélo, natation…) combinées à 30 à 60 minutes d’activité plus légère (marche tranquille, étirements, jardinage, ménage actif) présentaient 62 % de risque en moins de souffrir d’un burn-out.

Baptisé « routine 25-30 », ce programme constitue une réponse simple, ne nécessitant ni équipements sophistiqués ni contraintes démesurées. Même les personnes qui ne réalisaient que la partie « 25 minutes d’effort soutenu » voyaient déjà leur risque d’épuisement professionnel baisser significativement.

Pourquoi l’entreprise doit s’en emparer

Intégrer cette dimension dans les politiques de prévention au travail pourrait être un atout majeur. Encourager les salariés à bouger – via des pauses actives, des ateliers sportifs, des partenariats avec des salles de sport ou encore la valorisation des trajets domicile-travail à vélo – participe directement à la sécurité psychologique des équipes.

De plus, cette approche rejoint les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé : pratiquer entre 150 et 300 minutes d’activité modérée, ou 75 à 150 minutes d’activité soutenue chaque semaine. La routine 25-30 est donc non seulement bénéfique, mais aussi conforme aux standards internationaux.

Ce qu’il faut retenir

  • Le burn-out est un risque majeur en entreprise, impactant à la fois la santé des travailleurs et la performance collective.
  • L’activité physique régulière agit comme un facteur de protection psychologique.
  • La routine 25-30 (25 minutes d’effort modéré à intense + 30 à 60 minutes d’activité légère chaque jour) permettrait de réduire le risque de burn-out de 62 %.

En somme, bouger au quotidien n’est pas qu’une question de forme ou de loisirs : c’est une véritable stratégie de sécurité au travail. Et si la prochaine réunion de prévention commençait… par une marche rapide ?

Source : Cette routine d’activité physique réduirait le risque de burn-out selon une étude.

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