Sécurité routière, focus sur les carrefours à sens giratoire

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Certains disent que l’origine des premiers ronds-points daterait de François 1er qui, voulant offrir le spectacle de ses chasses, avait mis en place l'ancêtre du rond-point, en organisant la convergence des voies et des allées forestières pour permettre aux cavaliers et aux équipiers de passer plusieurs fois devant les spectateurs.

On a ensuite attendu le début du XXe siècle, après l’apparition des véhicules automobiles, pour voir apparaitre le tout premier vrai « rond-point » : c’était en France, en 1906 ou 1907, place de l’Etoile à Paris, autour du célèbre Arc de Triomphe, sur une idée de l’urbaniste Eugène Hénard.

Puis, alors que dès 1972, le code de la route Français autorise le maire de la commune de décider de donner la priorité aux automobilistes déjà engagés sur l’anneau, ce n’est qu’en 1984 qu’a été adopté le principe de cette nouvelle règle de priorité, sauf dans certaines grandes villes comme Paris. On a alors commencé à parler de carrefour à sens giratoire.

Pour résumer : l’automobiliste qui entre sur le rond-point est prioritaire, mais pas s’il entre sur un carrefour à sens giratoire.
Il est donc très important de savoir les différencier !

Comment distinguer un carrefour à sens giratoire et un rond-point

Dans un rond-point, c'est la règle de priorité à droite qui s'applique. Cette intersection est indiquée par un panneau rond bleu avec des flèches blanches indiquant le sens de circulation :

Le carrefour à sens giratoire est signalé par des panneaux de danger, un triangle blanc bordé de rouge pourvu de flèches noires :
En amont du carrefour à sens giratoire, il y aura un marquage au sol, un panneau « Cédez le passage », et des panneaux sur l'obstacle.

Depuis, la France est devenue la championne du Monde des carrefours giratoires : on en compte 42 986 sur le territoire national, quand la Grande Bretagne – qui occupe pourtant la 2ème place – n’en compte « que » 25 976 (source : linfodurable.fr) ! Plus de 30000 sont sortis de terre depuis les années 80 !
Et pourtant : on peut tous les jours s’apercevoir que nombre d’automobilistes ont encore du mal avec les règles à respecter sur ces carrefours giratoires : respect des priorités, mauvais positionnement sur la chaussée, clignotants non respectés, …

Le positionnement sur la chaussée

Par principe et comme sur toute voie de circulation, empruntez prioritairement la voie la plus à droite.
Mais si vous allez quitter le carrefour giratoire en prenant une sortie située à gauche de votre axe d’entrée, ou évidemment si vous comptez faire le tour de l’anneau pour revenir sur vos pas, alors il est fortement conseillé de prendre la voie de gauche :

Visuel extrait du memento « Bien emprunter un giratoire » – Associations Prévention Routière et Assurance Prévention

L’usage du clignotant

Je sais, ça va en étonner plus d’un, mais il n’est pas optionnel !!!
Sur le schéma précédent, on peut s’apercevoir que :

  • Si je sors à la 1ère sortie : je mets mon clignotant à droite dès que j’entre sur le carrefour giratoire
  • Si je sors à la 2ème sortie, et jusqu’à la sortie tout droit dans l’axe d’entrée sur le carrefour giratoire : je ne mets mon clignotant à droite qu’après la sortie qui précède celle que je vais emprunter
  • Si je sors à gauche de mon axe d’entrée, alors je mets mon clignotant à gauche jusqu’au moment où je dépasse la sortie qui précède celle que je vais emprunter ; je mets alors mon clignotant à droite.

Les responsabilités et sanctions

Le refus de priorité à l’entrée d’un giratoire est puni de 135 € d’amende (forfaitaire) et d’un retrait de 4 points sur le permis de conduire.
Pour un défaut de clignotant, l’amende est de 35€. En plus de l’amende, vous risquez une perte de trois points sur le permis de conduire, voire une suspension de votre permis de conduire pour 3 ans maximum (à noter qu’un jeune conducteur qui est encore en période probatoire devra en plus effectuer un stage obligatoire de sensibilisation à la sécurité routière)
On entend souvent qu’en cas d’accident sur un carrefour giratoire ou sur un rond-point, la responsabilité est automatiquement partagée à 50/50. Mais attention, ce n’est pas parce qu’on l’entend souvent que c’est forcément vrai ! Le site de l’assureur MAAF le rappelle :

  • La collision : si une voiture force l’entrée dans un carrefour giratoire, elle est responsable.
  • Le rabattement : si un conducteur change de voie sans vérifier son angle mort et touche une autre voiture, il est fautif.
  • Un choc par l’arrière : dans le cas où une voiture est percutée par l’arrière dans le rond-point, alors qu’elle était arrêtée pour céder la priorité à une voiture entrante, c’est le conducteur ayant percuté le véhicule qui est en tort.

En conclusion

Malgré tout ce qu’on peut penser de ces ronds-points ou carrefours à sens giratoires (ils sont moches, ils coûtent chers, ils sont parfois inutiles, …), ils remplissent quand même largement les fonctions pour lesquels ils ont été créés, en remplacement de nombreux feux rouges :

  • Ils fluidifient la circulation : ils permettent un écoulement continu du trafic, réduisant les embouteillages et donc les temps d’attente
  • Ils ont un impact significatif sur la sécurité routière : les dernières statistiques connues en accidentologie sont assez anciennes (2009), mais on dénombrait à l’époque un peu plus de 18000 accidents sur des ronds-points ou des carrefours à sens giratoires (sur environ 30000 giratoires environ, en 2009). Cela reste bien entendu trop élevé, mais l’essentiel de ces accidents restent de simples accrochages !
  • Une meilleure visibilité des carrefours : la configuration circulaire permet en effet aux conducteurs de voir les véhicules qui s'approchent et d'anticiper leurs mouvements, réduisant les angles morts.

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