Télétravail, freelancing, déplacements professionnels… À l’ère du numérique, il est devenu banal de travailler depuis un café, un espace de coworking ou même un aéroport. Cette liberté a ses avantages, mais elle expose aussi les données professionnelles et personnelles à des menaces bien réelles. Les réseaux Wi-Fi publics, souvent pratiques, se révèlent être un terrain de jeu idéal pour les cybercriminels.
Les Wi-Fi publics : une fausse bonne idée
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, tous les réseaux sans fil ne se valent pas. Beaucoup ne sont pas chiffrés, ce qui permet à n’importe quel attaquant de capter des données sensibles via une technique appelée sniffing. Mots de passe, emails confidentiels, numéros bancaires : tout peut être intercepté.
Même les réseaux protégés peuvent poser problème. En 2024, une étude de Kaspersky révélait que 25% des points Wi-Fi publics parisiens utilisaient encore le protocole WPS, largement obsolète. À l’inverse, seuls 6% bénéficiaient de la sécurité renforcée du WPA3, qui rend les intrusions bien plus difficiles.
Les attaques les plus redoutées
Plusieurs techniques permettent aux pirates de piéger les utilisateurs de Wi-Fi publics :
- L’Evil Twin : un faux hotspot imitant un réseau légitime attire la victime et collecte ses identifiants via un portail piégé.
- Le Man-in-the-Middle : l’attaquant s’interpose discrètement entre l’utilisateur et le serveur, intercepte et modifie les données échangées.
Ces attaques sont d’autant plus dangereuses qu’elles passent souvent inaperçues. L’utilisateur croit naviguer normalement, alors qu’il communique en réalité avec le pirate.
Se protéger efficacement
Heureusement, il existe des pratiques simples pour réduire les risques :
- Désactiver la connexion automatique aux réseaux Wi-Fi publics.
- Privilégier les sites en HTTPS et vérifier les certificats SSL/TLS.
- Éviter d’effectuer des opérations sensibles (banque, connexions professionnelles) sur un hotspot inconnu.
Le VPN : allié incontournable du nomade numérique
Pour une sécurité maximale, le VPN reste la solution de référence. En chiffrant tout le trafic (souvent avec AES-256), il rend illisibles les données captées par un intrus et neutralise efficacement les attaques MITM ou Evil Twin. De plus, il masque l’adresse IP de l’utilisateur, protégeant ainsi sa vie privée.
L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) recommande d’activer le VPN avant toute connexion à un réseau externe à l’entreprise. Les solutions professionnelles intègrent des options avancées comme le kill switch, qui coupe automatiquement la connexion en cas de faille.
Conclusion
Travailler en mobilité ne doit pas rimer avec imprudence. Les Wi-Fi publics représentent une véritable porte ouverte aux cyberattaques, mais adopter les bons réflexes et utiliser un VPN permet de réduire considérablement les risques. Le nomadisme numérique est une formidable opportunité, à condition de rester vigilant et de considérer la cybersécurité comme un réflexe au quotidien.
Auteur : Inforisque.Source : Co-working, cafés Wi-Fi, ces risques sous-estimés pour les digital nomads en déplacement.