À l’approche des fêtes, une campagne rappelle que les risques professionnels ne prennent jamais de vacances. Et si même le Père Noël peut se faire une entorse ou suffoquer devant des solvants, alors nos entreprises ont tout intérêt à repenser leur prévention. Voici ce que votre organisation peut en apprendre.
Quand le Père Noël joue les cascadeurs : une vidéo qui décoiffe
Chaque année, on imagine le Père Noël jonglant avec les listes, les cadeaux et la navigation polaire. Mais cette fois, la dernière campagne de sensibilisation l’imagine aux prises avec les mêmes soucis que nous : tensions musculaires, chutes d'atelier, exposition chimique ou surcharge mentale. De quoi rire… jaune. La vidéo, pleine d’autodérision, montre à quel point aucun métier n’est épargné, même celui de distributeur officiel de cadeaux. Derrière l’humour, le message est limpide : les accidents du travail ne sont jamais une fatalité, à condition d’en parler et d’agir avant qu’une simple maladresse ne devienne un drame.
Quand les muscles tirent la sonnette d’alarme : prévenir les TMS
Le sujet est beaucoup moins comique : les troubles musculosquelettiques représentent la majorité des maladies professionnelles. Port de charges, gestes répétitifs, postures bancales… autant d’éléments qui transforment les journées en marathon involontaire. Pour soutenir les entreprises, plusieurs dispositifs existent, notamment :
- des outils d’évaluation en ligne des risques liés aux mouvements et postures ;
- le programme TMS Pros, pensé pour diminuer l’impact de ces troubles tout en améliorant la performance ;
- des conseils adaptés à chaque secteur d’activité ;
- des formations proposées par les caisses régionales ou des organismes habilités ;
- une subvention dédiée aux risques ergonomiques pour financer diagnostics, formations et équipements.
Pour les équipes, ces mesures évitent que les douleurs deviennent chroniques. Pour les entreprises, elles réduisent les arrêts maladie et les pertes de productivité. Bref, c’est gagnant-gagnant.
Produits chimiques : un risque invisible qui fait de gros dégâts
Si le Père Noël vaporise son traîneau avec un dégraissant trop puissant, il risque autant qu’un salarié exposé quotidiennement aux produits chimiques. Deuxième cause de maladies pros, ce risque reste trop souvent sous-estimé. Pour mieux le maîtriser, plusieurs leviers sont accessibles :
- des outils d’analyse du risque, dont un dédié exclusivement au repérage des substances chimiques ;
- des formations dispensées par des organismes agréés ;
- un programme structuré en quatre étapes, de l’identification des dangers à la pérennisation des actions ;
- des aides financières pour diminuer l’exposition ;
- un accompagnement de proximité via les caisses régionales.
L’objectif n’est pas seulement de réduire les expositions, mais aussi de mieux comprendre les interactions entre produits, gestes de travail et environnement. Une démarche indispensable pour limiter les cancers professionnels encore trop nombreux.
Stress, tensions et burnout : les RPS n’ont rien d’imaginaire
Le milieu professionnel n’est pas qu’un terrain de risques physiques. Pression, surcharge, conflits, agressions externes… les risques psychosociaux touchent un salarié sur trois et ont des répercussions parfois dramatiques. Pour accompagner les entreprises, plusieurs ressources existent :
- un outil d’évaluation nommé RPS-DU, conçu pour détecter les situations à risque ;
- des ressources pratiques compilées pour guider l’entreprise ;
- une subvention destinée aux structures de moins de 50 salariés pour financer un accompagnement spécialisé ;
- un parcours d’appui pour les structures exposées à un niveau de risque élevé.
Les RPS ne sont pas une conséquence inéluctable du monde moderne : ils peuvent être anticipés, encadrés et réduits lorsque les organisations s’en saisissent avec sérieux.
Chutes, intérim et déplacements : les risques qui surprennent
Autre point souvent négligé : les chutes, qu’elles surviennent en hauteur ou au simple niveau du sol. Elles figurent parmi les principales causes d’accidents graves. Des outils d’évaluation et des subventions existent notamment pour le secteur du BTP, où ces accidents restent fréquents.
Le risque routier, quant à lui, demeure un danger majeur. Entre déplacements réguliers, interventions d’urgence ou livraisons, il mérite une attention constante.
Enfin, le secteur de l’intérim reste particulièrement exposé : manque de formation, environnements nouveaux, presses temporelles… autant de facteurs qui augmentent la fréquence et la gravité des accidents.
Le compte professionnel de prévention : un outil pour agir à long terme
Quand le travail implique des horaires atypiques, des gestes répétitifs ou des conditions extrêmes, le Compte professionnel de prévention permet d’accumuler des points. Ces points peuvent ensuite être utilisés pour se former, changer de voie, aménager son emploi du temps ou partir plus tôt à la retraite. Un dispositif précieux pour protéger la santé des salariés tout au long de leur parcours.
Auteur : Inforisque.Sur le même sujet : .