La fondation Surfrider a publié un rapport sur la pollution marine par les biomédias, accompagné d'un guide de bonnes pratiques. Ce rapport fait suite à une première alerte lancée en 2018 concernant ces petits supports plastiques utilisés dans les stations d'épuration (Step). Le rapport initial recensait les usages des biomédias et les dysfonctionnements observés, documentant une dizaine de cas de pollution plastique du littoral.
La nouvelle édition, publiée le 4 juillet 2024, actualise les connaissances en présentant six nouveaux épisodes de pollution en Europe, dont trois en France. Ces incidents sont souvent dus à des défaillances matérielles ou humaines, exacerbées par des conditions comme les fortes précipitations ou les phases de mise en route des stations. Par exemple, à Bastia, des pluies intenses ont entraîné la dispersion de millions de biomédias sur les plages de Corse et d'autres régions méditerranéennes. La collaboration entre les autorités locales et Surfrider a permis de détecter des négligences techniques et d'entreprendre des travaux correctifs, comme l'installation de grilles pour prévenir de futurs débordements.
Le rapport met également en lumière le contexte réglementaire actuel, soulignant la contribution de Surfrider à l'évolution des directives européennes sur les eaux résiduaires urbaines. Les données collectées par l'ONG ont été intégrées dans la nouvelle version de la directive, renforçant les mesures contre la pollution par les biomédias.
Le guide de bonnes pratiques, financé par l'Agence suédoise de l'environnement, propose près de 150 recommandations pour toutes les parties prenantes du cycle de vie des biomédias, allant de la conception à la gestion des pertes. Ces recommandations, hiérarchisées par ordre d'urgence et de faisabilité, visent à améliorer la gestion et prévenir les fuites de biomédias, sans remettre en cause la technologie elle-même.
En France, un programme de collaboration avec des stations d'épuration pilotes, soutenu par l'agence de l'eau Loire-Bretagne, démarrera fin 2024 pour tester la faisabilité des recommandations de Surfrider. Ce projet vise à coconstruire une méthodologie d'amélioration continue sans être un audit de contrôle ou de certification.
Ce guide est destiné à être utilisé non seulement au niveau national et européen, mais aussi mondial, reflétant l'ampleur globale de la pollution par les biomédias.
Auteur : Inforisque.Source : Pollution marine aux biomédias : les conseils de Surfrider pour limiter les risques.
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