Fatigue visuelle écran : un risque professionnel encore trop sous-estimé ?

Classé dans la catégorie : Risques pour l'Homme au travail

Le travail de bureau paraît anodin, mais il expose pourtant à plusieurs risques souvent sous-estimés. Si les dangers liés aux chantiers ou aux activités physiques sont bien connus, ceux associés à une utilisation intensive des écrans restent trop fréquemment mis de côté. Fatigue visuelle, douleurs musculaires et sédentarité font pourtant partie des problématiques majeures qui touchent les salariés aujourd’hui.

Dans un contexte professionnel où l’écran est devenu l’outil central de nombreux métiers, adopter une réelle démarche de prévention n’est plus une option.

Quels risques lorsque l’on travaille quotidiennement sur écran ?

Une sollicitation excessive des yeux

Passer de longues heures face à un écran peut entraîner :

  • une vision moins nette,
  • des picotements ou une sécheresse oculaire,
  • des maux de tête récurrents,
  • une difficulté accrue à se concentrer.

Ces symptômes, regroupés sous le terme de syndrome de vision informatique, concernent une grande partie des travailleurs sédentaires.

Des troubles musculo-squelettiques (TMS)

Un poste mal configuré, une chaise inadaptée ou une posture figée toute la journée favorisent l’apparition de douleurs à la nuque, aux épaules, au dos, ou encore aux poignets. Sans ajustements rapides, ces douleurs peuvent devenir chroniques.

Une sédentarité qui s’installe

Rester assis pendant de longues périodes diminue l’activité physique et augmente les risques de problèmes métaboliques, cardiovasculaires ou encore d’épuisement professionnel.

La fatigue visuelle : un risque encore trop ignoré

Bien qu’elle soit très répandue, la fatigue des yeux liée aux écrans reste rarement intégrée aux démarches de prévention des entreprises, notamment dans les DUERP.

Pourtant, ses conséquences sont loin d’être anodines :

  • baisse d’efficacité due à une moindre concentration,
  • inconfort persistant affectant la motivation,
  • irritabilité et fatigue généralisée,
  • augmentation des absences liées aux douleurs et troubles oculaires.

Comment réduire ces risques au quotidien ?

Optimiser l’ergonomie du poste

L’aménagement du poste de travail constitue le premier levier d’amélioration :

  • placer l’écran au niveau des yeux, à 50–70 cm de distance,
  • choisir un siège réglable avec un maintien adapté,
  • utiliser un repose-pieds si besoin,
  • limiter les sources d’éblouissement ou les reflets sur l’écran.

Intégrer des pauses actives

La méthode 20-20-20 reste un réflexe simple et efficace : toutes les 20 minutes, fixer un point situé à environ 6 mètres pendant 20 secondes.

On peut aussi encourager :

  • les micro-pauses pour s’étirer et marcher,
  • les rappels via outils numériques,
  • la création d’espaces dédiés à la détente.

Sensibiliser et accompagner les collaborateurs

Pour que la prévention fonctionne, elle doit être partagée et comprise par tous :

  • proposer des ateliers sur les bonnes pratiques à adopter,
  • mettre à disposition des supports pédagogiques dans les locaux,
  • former les équipes RH et HSE à l’identification des risques liés aux écrans.

Conclusion

Les risques liés au travail sur écran sont souvent discrets, mais leurs effets peuvent rapidement impacter le confort et la performance des salariés. Reconnaître la fatigue visuelle comme un enjeu de santé au travail est indispensable pour protéger durablement les équipes.

Agir tôt, c’est préserver le bien-être de chacun grâce à des aménagements simples, une sensibilisation régulière et une écoute attentive des besoins.

Sur le même sujet : Fatigue visuelle écran : un risque professionnel encore trop sous-estimé ?.

Les derniers produits : Toutes les categories